21/06/2011

La cadence


Je n'ai pas vraiment suivi le festival de la musique.

J'ai été à la soirée d'ouverture, le lieu et l'ambiance m'ont davantage charmés que la musique même.

Parmi les quelques mini-concerts que j'ai pu attrapés, c'est le tour d'Abado qui m'a le plus plu.

C'est qu'en le regardant chanter, réjoui, soulagé, je me rappelle subitement mon grand regret, peut-être le seul, de mon séjour en Europe : lorsque j'étais dans un passage parmi les églises de Barcelone, j'avais entendu un chanteur de flamingo à la fois déchirant et envoûtant (les deux adjectifs ne me sont point contradictoires, et puis j'ai déjà le sentiment que les mots m'échappent depuis un moment). Les notes musicales semblaient former une sorte de vortex aéré qui filaient entre le ciel et le plus profond de l'âme.

Je m'étais passée devant, continuais mes pas dans le retentissement de sa voix, car autrement j'y serais restée des heures et des heures m'abandonner dans cette malancolie enjouée, ce que je ne me suis pas permise.

C'est ainsi que j'ai manqué d'acheter un de ses disques dans lequel aurait été enregistrée l'essence scénographique de la ville, aussi bien que ma stupéfaction de l'instant. Plus tard, je me rendis compte que cela ne se trouverait plus nulle part.


2 commentaires:

Cochonfucius a dit…

Ou alors, beaucoup plus tard...

br'1 a dit…

Ah oui, il faut revenir! C'est une très bonne raison.