14/06/2007

Une vie comme tant d'autres (photos)

Une vie comme tant d'autres -(i)


Une vie comme tant d'autres- (ii)

9 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est joli vos photos, on dirait des cartes postales. Cela fait un contraste impressionnant avec la citation de Beckett qui se trouve en face et qui me remue chaque fois que je la lis sur votre page d'accueil: "nous entendons dire au vent ce que c'est que d'être dehors, la nuit, en hiver, et ce que c'est que d'avoir été ce que nous avons été..." c'est tellement funebre qu'on dirait un de ces trucs qu'on écrit sur les pierres tombales, une épitaphe.

Delphine a dit…

Ah Ben!Merci Ben.Vous m'avez éclairée mon état d'esprit du moment.Ce Beckett continue à m'empoigner au fond. On dirait les citations aident à s'exprimer, et ça illustre le sombre en moi(surtout avec ce que je pense de la Chine intellectuelle, ce qui m'a bouleversée ces jours;funèbre, je sais pas encore, mais j'apprécis bien ce mot.)
Devant ces paysages pittoresques je me sentais effectivement le même chargrin que quand je lisais les phrases de Beckett. Je me croyais optimiste,je suis pessimiste au fond, à la grecque, comme ce qu'écrivait Nietzsche(je peux pas en parler davantage avant que je l'aurai bien fini+compris). Mais je suis pas malheureuse.
Ce texte-image fait donc l'Un,ce que je ne savais pas,qui inspire le contraste et l'harmonie(je déteste ce mot en ce moment)

Anonyme a dit…

Si vous attendez d'avoir fini et compris Nietzsche, vous risquez d'attendre longtemps. Regardez nous, les petits français arrogants, est-ce que nous attendons d'avoir fini et compris Zhuangzi pour en parler?
Sur l'harmonie, on peut distinguer plusieurs sortes d'harmonie. Si l'harmonie, c'est tout le monde fait semblant d'être heureux pour "sauver la face" avec les etrangers, alors vous avez raison de detester ce mot. Mais si c'est la conjugaison de plusieurs lignes mélodiques, comme dans la musique baroque où ce qu'on appelait la "basse continue" accompagnait l'air principal tout en lui donnant un arriere-plan un peu sombre, tragique, alors nous en avons bien besoin.
Mais quelle est cette "Chine intellectuelle" qui vous a bouleversé ces jours-ci?

Delphine a dit…

Il a fallut que je précise davantage. Ici j’ai pris un cours d’esthétique de Heidgger sur Nitezsche, « Naissance de la tragédie ». J’ai pas encore fini la lecture pr le cours(alors que l’examen s’approche...:/) Mais comme lecture perso, vous avez tout à fait raison, il n’y a pas de fin.
Il est vrai que depuis l’apparition du slogan de la société d’harmonie de la Chine, cette notion que j’apprécie bcp de façon esthétique, comme vous l’avez remarqué, s’est fourni un contexte politique. Il me semble que l’harmonie politique c’est un acte d’ « excré-pulsions » (introduit comme l’un des processus d’hétérologie dans un séminaire à Perpignan). Par ex le fait que le gouvernement chinois a reporté l’esclavage à Shanxi est de proclamer que ce n’est pas un élément/fait homogène et cohérent à notre système ;nous, nous sommes harmonieux, en paix, sans problème, en plein développement. C’est l’une des manières d’homogénéiser la société. Sans être ironique, Tête Hu a effectivement bien actualisé le Confucius dans le domaine politique.
J’ai lu récemment quelques articles du début XXI, dont les sujets répondraient certainement pl. débats intéressants dans le blog de Guillaume. (une femme écrivain-polémique Taiwainaise retrace la situation du Taiwan du fin XXe, un président d’université à Shanghai écrit des articles sur, justement comme vous l’avez lu chez Annie Cheng, le mouvement de la démocratie du début XXe et le débat du libéralisme et de la démocratie vers 2000. Un chercheur de Hongkong, dans sa conférence sur Nitezsche en 2003, dit de la « vulgarisation culturelle » comme « troupeaux culturels »(文化畜群) et que « la philosophie doit empoisonner la société. » J’ai bien admiré son acuité devant l’abondance bien réjouissante de la culture dans une société « individualisée »telle que la nôtre. ) J’ai voulu les traduire mais je risque de rater mes examens. Si ça continue à vous intéresser, j’essayrais de faire qq fiches de lecture pendant les vacances...

Anonyme a dit…

Sur "l'harmonie" nous avons un exemple récent, je n'en dis pas plus.
C'est gentil de venir me parler chez Neige, puisque je néglige de commenter votre blog. C'est que tout simplement, assez souvent, je ne me sens pas à la hauteur.
Je suis heureux que les fruits des mes "chasses aux bouddhas" vous aient plus; je dois en avoir publiés 2 ou " cents, certains sont maintenant invisibles car les sources n'existent plus dans internet.

Anonyme a dit…

A Xiao-Bob: je ne sais pas si vous faites allusion avec les "fruits de vos "chasses aux bouddhas" aux photos que vous nous avez offertes sur votre blog, mais je dois dire que j'en suis tres admiratif, notamment des photos de statues Han que vous y avez trouvé.

A Delphine: Nietzsche c'est deja difficile, alors Nietzsche selon Heidegger, bon courage. Ne risquez surtout pas de rater vos examens.
N'êtes-vous vraiment pas ironique quand vous dites que "Tete Hu a effectivement bien actualisé le Confucius dans la pratique politique"? J'ai peine à le croire. L'harmonie préconisée actuellement ressemble plus à un slogan visant à censurer efficacement l'opinion publique chinoise en utilisant un vernis confucéen qui flatte le nationalisme chinois. En tout cas, je n'y retrouve pas le Confucius que j'aime bien, ni celui qui inspire des "liberaux" comme Hu Shi ou Li Zehou. Je crois que Confucius méprisait la cupidité, et c'est bien une forme atroce de cupidité qui mene à des choses comme l'esclavage des enfants.

Delphine a dit…

Et je pense à ce que disent les bouddhistes: le Bouddha est toujours chez soi(Fo Zi Zai Xin Zhong-bouddha toujours dans le coeur), comme les autres foi ou croyance, ou encore la racine d'identité, qui reste et reste le même malgré le monde extérieur.
Concernant "la hauteur",ça rappelle facilement "Gao Chu Bu Sheng Han"(plus on se met haut, plus on se sent froid) de Bai Juyi(ce doit être "Yin Jiu"boire mais je me souviens plus).Des fois je crois bien que c'est un problème,des fois je suis bizarrememnt sérieuse et incohérente.Et j'ai bien tendance de m'exiger, par ex de prendre Nitezsche et Heidegger...:/
Je crois que l'harmonie chez Confucius porte bien un sens politique(neutre)en faveur de la gestion du pays à son temps d'avant l'unification de la chine sous les Qin,où co-existaient pl.pays.Il faut bien se tolérer et sacrifier qch pour chaque pays.Mainetant ça se transforme en un seul régime et pour sa survie,il est pas surprenant de "sacrifier" d'autres pensées qui risquent de le bouleverser.(bien théorique, non?La réalité est tjrs plus cruelle).
Et sur l'info officielle de l'esclavage(c'est pas le cas exclsif d'auto-critique en chine comme dans d'autres pays), je corrige.c'est pas excrépulsion mais totémisation de la magie du média. De faire un sacrifice dans le système même,un peu comme "bouc émissaire":faire témoigner,l'écarter,jusque faire indifférencier.(comme j'avais demandé les gens en Chine, la réaction c'était l'indifférence."c'est pas la première fois ça".Je me demande bien si je ne réagisserais pareil si j'étais en Chine.)

Delphine a dit…

Ah...Honte.je corrige,le poème est de Su Dong Po (Shui Diao Ge Tou,Ming yue ji shi you)(Quand il y a la lune claire)
...

Anonyme a dit…

sur Confucius: " le maître dit: "l'honnête homme cultive l'harmonie, mais pas la conformité. L'homme de peu cultive la conformité, mais pas l'harmonie." (Entretiens, XIII, 23, trad. Ryckmans)
Je ne sais pas si vous avez un probleme de bizarrerie et d'incoherence, mais ne changez rien. Moi, je me réjouis de pouvoir apprendre des citations chinoises: Fo Tsi Tsaï Sin Tchong, ça doit se prononcer comme ça en français. Je vais pouvoir frimer en société.