"Et surtout ne nous frappons pas, ce ne sont là que des amusettes. Pensons aux heures où, enlacés, las, dans le noir, nos coeurs peinant à l'unisson, nous entendons dire au vent ce que c'est que d'être dehors, la nuit, en hiver, et ce que c'est que d'avoir été ce que nous avons été, et sombrons ensemble dans un malheur sans nom, en nous serrant. Voilà ce qu'il faut voir. Courage donc, vieux bébé poilu que j'adore."
2 commentaires:
Le lion, un beau printemps, s'éprit de la licorne. La papesse a béni ces très nobles amours.
Le soleil et la lune ont prié à leur tour pour que de ces amants le bonheur soit sans bornes.
L'ours et la courtisane ont offert une cruche pleine de bon vin rouge au prix de cent deniers que généreusement avance un usurier.
Le mat et le dragon, du miel pris dans leurs ruches.
L'empereur fit cadeau d'une partie du monde, l'ermite d'une chambre en la forêt profonde, moi, poète, d'un chant que dit la voix du loup.
La licorne et le lion à la sortie du temple ont repris ce doux chant et leurs voix furent amples.
Cependant ma chanson ne valait pas un clou.
Il n'est pas très chinois, ce lion.
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