24/01/2010

Travaux intérieurs

(Sur la photo: un panneau d'un magazin dans la rue Huai Hai Lu;
S'écrit en haut: nei-bu-zhuang-xiu/ 内部装修)



A l'autre côté de la rue, juste en face de ce magazin, y est installé un des
plus merveilleux panneaux pub du moment.

De quoi s'agit-il?

Venez découvrir sur place!



nb: Je suis épuisée. Halte halte.






Signature


(2009 Shanghai Art Fair.
Sculpture en bronze,
"Religions & Mythology"
Man with Butterfly,
Salvator Dali

23/01/2010

Conclusion

(Millet adaptés, ou la destinée?)



Ils sont impressionnants, les jeunes d'aujourd'hui. Pas du tout décevants.

Et je me sens désuete, quelque peu inutile. Très.
 





Libellé des billets du jour: in Fabula, en Bribes, Chine est-ce Chine, post-it, la Chineuse chine

(vi)

(la soit-disante "Renaissance")



Dernière questrion: "Do you believe in the sixth sense? "


Non, ce n'a jamais été prononcé.


Feux les prophètes.



(v)

(Q & A)



Quelques passages intéressants:

 "What would you recommend the children to visit in the French Pavilion?"
 "Mmmm, the Pavillion's garden! As the gardens are always the ideal places for children to play there, like the gardens in our city, threr are always many children plyaing there. Always plenty of life and the children will surely like it."


"So you are from the tourism management departement. Have you even been touristic guide?"
"...No, I haven't had such experience yet... But I have participated in a young tourisitic guide competition."


"Suppose that a small group of people want to drop the queue among the visitors waiting to entre the Pavilion. They seem to be rude and seem not to listen to others. What will you do?"
"I'll keep smiling and go to them and tell them that they should respect the public social orders and not to disturb it. I believe that those who come to visit the French Pavilion won't be that rude. Furthermore, they are in behavior of our city's image."
"And if them don't listen to you?"
" I think if I explain to them with the smile and kindness, they will listen to me."


(A une fille qui a dit qu'elle aime shopping) "What would you recommend an american tourist to visit?"
"Urh... how you'll know that he is an american? "
Très bien. Bravo.


 "Do you like French gastronomy?"
"Yes, I do. French food is very good and famous. I also like cooking very much."


" Will you be excited when seeing a star passed by?"
"Humm... that's ok I think. I'm not of those who run after the stars.(zhui-xing-zu/追星族)"


...



(iv)

(Sur la photo: de Delacroix, nom du tableau d'orgine oublié... Liberté?)



J'ai eu un mal à la tête depuis 10H00 ce matin jusqu'à la fin de journée, ca a été grave et sans précédent.

(iii)

Sur la photo: les idéalement belles



Mais qu'ils sont dynamiques et êtres vivaces. Et cute, de temps en temps.("I'm...I'm... I'm nervous....sorry but I'm so nervous..."). Ce qui est sûr, c'est que j'attends surtout d'avoir de jolies filles qui se tiennent bonnes. A toute fin utile, comme on dit. Humm.










(ii)



Ce ne sont pas les étudiants des meilleurs écoles universitaires.




En programme aujourd'hui: des entretiens

(Toutes les photos que je mets en ligne aujourd'hui sont prises lors de 2009 Shanghai Art Fair)



Aujourd'hui, je suis allée faire des entretiens d'étudiants pendant une journée.



20/01/2010

Je vous pose un éléphant

Sur la photo: 2009 Shanghai Art Fair (nom d'artiste pas noté)
ce tableau me rappelle celui d'un peintre sicilien de la Renaissance mais j'ai oublié son nom...
celui dans une bibliothèque avec un lion et beaucoup d'objets peints avec minutie...ah ah...



Xiao-bob: Vous avez dit éléphant, comme j'ai justement un éléphant dans ma réserve, eh bien je vous le pose.

Pour répondre à vos commentaires: déjà, je ne dis pas que je n'aime systématiquement pas les tableaux d'hyperréalisme. Je crois pouvoir comprendre une telle volonté de création, pourtant je n'apprécie pas les aspects artificiels qui s'y dégagent. Prenons le tableau de la fille assise que j'ai postulée, je dirais que le but principal de faire une telle oeuvre est de produire les chocs, en extériorisant des choses que le peintre a envie de montrer et mettre en relief. Certes il y est une certaine logique et réflexion, mais c'est en quelques sortes de rendre fantomatique le réel... ah, j'ai pensé à la fameuse simulation encore.

Et puis, en ce qui concerne l'histoire du modèle,..je trouve ça un peu stupide pour un peintre de peindre aussi fidèlement et réellement que possible un modèle devant lui. (c'est ce que j'essayais de faire  vainement lorsque je tentais le dessin. L'un de mes points faibles). je vois de cela une auto-supplice qui prend une certaine valeur technique, créative, productive, historique, etc.

Je pense à des portraits de la Renaissance. Les portrairistes ont certainement un modèle pour peindre un portrait. Mais un vrai portrait devrait être celui qui prend une vie, une valeur inhérente propre à lui et qui possède qch de nature différente pour qu'il devienne indépendante que le modèle. C'est simple comme le fait que l'on inspire l'O2 et expire le CO2, c'est complexe comme un miroir magique qui reflète ou illumine, ou réagit sur les "humeur" qui habite à l'intérieur du modèle.

Je pense encore à une autre catégorie de "modèle" dans la peinture: non pas les objets ou les humains, les paysages, mais un tableau. La réinterprétation ou récréation. Dans ce cadre- là j'avoue qu'il est très délicat de dire si c'est bien fait ou mal fait, et combien une telle répétition ou développement provoquera une dégradation, ou une reconnaissance, de la valeur du tableau-modèle. Une quantité considérable des tableaux exposés à cette 2009 Shanghai Art Fair ont montré cette tendance. Personnellement, je trouve désagréables les tableaux qui...disons, s'amusent avec les chefs-d'oeuvres. Et puis, (vous allez voir, je mettrai ces oeuvres en ligne plus tard) ces peintres chinois qui retravaillent les oeuvres de la Renaissance me semblent être bien simpliste, et la moitié de la valeur de leur oeuvre n'est pas dans l'art. Bref, une mise-en-oeuvre trop intentionnée, trop excitée, parfois trop criante.





Libellé: la Chineuse chine





17/01/2010

L'heure du jeu

(2009, Shanghai Art Fair)


Ou l'hyperréalisme.

16/01/2010

Bienvenue à Shanghai Expo!

J'en ai profité

©DR



J'ai bien profité de l'occasion pour aller me promener un petit peu dans le site Expo, ce qui ne se fait pour l'instant pas tous les jours.


Devant le centre d'inforamtions, si je ne m'abuse, j'ai trouvé ce panneau et cette installation, faite des bribes d'une usine de la fabrication des bateaux, me semble-il. 


Bienvenue à Shanghai Expo ! 




Libellé: en Bribes, post-it



Une visite privée

©DR


L'autre jour, on allait accueillir un sénateur, venu de loin, qui visitait notre chantier.

J'avais la maquette entre mes mains, mais, en sortant du hall, se produisait une petit catastrophe, j'ai dû laisser mes collègues pour retourner trouver une solution.

Après avoir trouvé une solution, je suis repartie vers le site Expo, et pour attendre le chauffeur qui devrait venir me chercher, alors imagnez, j'avais la maquette entre mes mains et j'étais debout dans le vent devant le portail du site Expo à côté de la statue de Haibao pour un bon quart d'heure, voire une bonne vingt minutes. Heureusement il y avait un bon soleil qui me réchauffait.

Tous ceux qui passaient, et ils étaient assez nombreux, je vous le dis, regardaient la maquette que je portais, puis me regardaient. Et je m'en fichais. Les gens se disaient, ah, c'est de quel pavillon, ça?

Secret! Je n'en dis rien si vous ne me le demanderez pas!

Au fait, lorsque le chauffeur n'arrivait pas, j'avais tenté d'entrer sans rien sur mon cou, je veux dire sans le badge obligatoire pour l'entrée. Mais les gardes me regardaient seulement, n'avaient rien prononcé, rien. Et j'avais compris que, la maquette, c'était, par moment, un passe-partout!

Je suis allée faire un tour dans la zone d'entrée du site Expo seulement, je n'avais pas avancé davantage car je connaissais pas le chemin pour aller à pieds sur le chantier.

Alors je retournai près de Haibao sous le soleil attendre le chauffeur qui ne se tarderait pas d'arriver pour m'emmener sur le chantier.

Arrivée sur le chantier, j'ai raté le petit tour de visite mais je profitais du grand soleil de l'après-midi.

Et je découvris que les nouveaux vélos d'agents de police, qu'on voit dans le site Expo comme dans la rue, sont bien jolis, pour ne pas dire chics.









Je suis furieuse

©Delphine Dong | Pavillon allemand: le voisin du PF, lui aussi, en construction





Je suis furieuse. J'étais en cours de rattraper un dossier important, très riche de contenu, et il m'en restait une heure pour le remettre. J'étais bien sûre de pouvoir le rendre à temps. 


Tout à coup, l'électricité de l'appartement est coupée. Franchement, ce n'est déjà pas la première fois que j'aie ce genre de soi-disant accidents. Et ces soi-disant hasards, maléfiques ou pas. J'en fais fi, fi, fi!


J'ai continué à travaillé dans le noir, je n'avais pas de choix. Et puis, alors même que j'étais sur la phrase "où les efforts de l'esprit humain sont comme liés en un faisceau, où le...", tout à coup, les lumières sont revenues, tout est de nouveau éclairé.


Existe-il dans ce monde une telle harmonie des effets!? Détrompons-nous!


Je n'explique rien. Je n'ai rien à expliquer. Je proteste. Point barre.




Libellés: in Fabula, Chine est-ce Chine?,  Post-it





15/01/2010

Pardon j'ai oublié de mettre la photo...


Réponse commentaire: Mais...Xiao-bob!?

Vous l'avez cherchée (ii)

Lost Dog, 2009 Shanghai Art Fair
Artiste: Aurèle



Parmi tous les yeux, il y en a toujours deux, au moins, qui vous regardent.

Ou font semblant de vous regarder. Distraits.




Libellés: ExTasE, la Chineuse chine

Quelques précisions

(Sur la photo: une demoiselle. 2009 Shanghai Art Fair. Nom d'artiste pas noté.)



L'élaboration du billet précédent: vers 20h, heure Shanghai.

Mais sérieusement, est-ce que ça vaut la peine, est-ce que ça vaut vraiment la peine de préciser ainsi?

Et dans quels objectifs?

Les hasards... Je m'en réjouis. Je m'ennuie.




Libellés: en Bribes

14/01/2010

Ce n'est pas d'aujourd'hui, c'est d'hier

(Sur la photo: 2009 Shanghai Art Fair)



Options (à choix multiples):

A)  Apprend à devenir une véritable amoraliste.

B)  Blessée.

C)  Ca date de quand ce complot?

D)  Dès lors, même le bonheur va s'en fuir.

E)  Et s'il n'y a plus de repère pour agir dans ce monde?

S)  Si les hasards collent ainsi, bon gré mal gré, toujours?



"La littérature ne nuit pas aux autres, mais à la personne que j'aurais dû être." J'ai compris mieux que jamais cette phrase.



Réponse commentaires: Merci, eh bien il me semble que vous y êtes, vous y êtes...mais ne le dites à personne, en deux jours ça va être affiché !





Libellé: ExTasE, La chineuse chine.




13/01/2010

Vous l'avez cherchée ___


"Lost Dog", une des scènes. 2009 Shanghai Art Fair.
Artiste: Aurèle

11/01/2010

Preuves de mes oubliettes...

Voilà, j'ai oulié d'ajouter les liens ci-dessous. Veuillez m'excuser. Et réjouissez-vous!



Présentation sur Wuyuan (fr)  http://french.china.org.cn/travel/txt/2009-04/03/content_17550420.htm

Présentation sur Wuyuan (eng)  http://www.huangshantour.com/english/SmallClass.asp?typeid=16&BigClassID=20&SmallClassID=26

De l'inédit

©Delphine Dong|Piazza del Campo



(Ce devrait être un des morceaux les plus précieux dans ma réserve.Je mets ici les brouillions tels quels ils étaient. Brouillon non fini par manque du temps.)





16/08/07

Héritage vivant (et autres choses)

 

0.

C'était à Bergamo que j'avais entendu parlé del Palio à Siena pour la première fois. Laura m'avait parlé de ses vacances de cet été, sa famille sera à Siena pour aller voir la course de chevaux du 16 août. « Tu sais, ils ont deux courses de chevaux chaque été, à la piazza del campo, à ce temps-là la piazza sera pleine. C'est très beau. » « Ah oui, moi aussi je serai à Siena ! »

C'est dit, on s'appelera.

 

Le jour arrive. Après une journée à Roma bien dense tant pour le visa (c'est fait finalement) que pour les promenades-contemplations des de belles apparences, une autre énervée par le rapport du mémoire, je me lasse un peu de toutes choses. Je ne l'ai pas appelé, j'essaie de me convaincre d'y aller, la course des chevaux, traditionnelle, dans une place médiévale, quand-même...Mais je reviendrai, c'est pas loin quoi. En tout cas, la promenade de l'après-midi est à faire, puis on verra, s'il y a trop de monde, je me casserai sans regret aucun.

 

Décendue du bus, entrée dans la rue della città, après deux pas j'ai vu Laura. Ca y est, pas plus besoin de décision, je l'ai vue, donc je vais y aller avec sa famille. On est très content de se rencontrer comme ça, ça tombe très bien, elle a décidé que je dois me relaxer et son mari m'invite à dîner avec eux après. Elle m'a appris une devise : « les italiens ils disent, il faut pas faire aujourd'hui ce qu'il faut faire demain ! en Europe il y a pleins de retard. » Ah, quelle sagesse ! (par contre la sagesse chinoise dit l'inverse : il ne faut pas laisser ce qu'il faut finir aujourd'hui jusqu'à demain...)

 

1.

Encore deux heures avant que la course ne commence. Les gens se rassemblent déjà dans la rue, portant le foulard d'enseigne de leur communauté. A deux côté flottent les enseignes des différentes communautés. Ca sent la tension. On s'excite. De nombreux passages pour descendre vers la place sont bouchés, la police a laissé une seule brèche pour laisser entrer la foule en la dispersant vers de différentes parties de la place.

La police laisse entrer les gens len-tamen-te, alors que bcp plus de gens sont bloqués, dix fois plus serrés que les sardines ; pire, corps collé au corps. Ceux qui se trouvent à l'arrière sont tellement exaltés qu'ils ne peuvent attendre et qu'alors ils poussent en avant. Tout le monde crie, de peur (NO !) ou d'enthousiasme(VAI !). L'air étouffant. C'est un peu plus terrible que de s'insérer dans le métro shanghaien entre 8 et 9hrs—ça serre à mort mais ça bouge relativement pas ; encore plus terrible que de se mettre dans la foule qui allait apprécier les pétards au Bund le soir même de la fête nationale, dans les années 90—on bougeait PAS à PAS mais ça serrait peu.

Là donc, ça serre et ça bouge tantôt en avant tantôt en arrière, vous l'auriez vu cette scène dans la Dolce Vita de Fellini, où les bons italiens      du coup j'ai compris pourquoi il y aurait du mort dans le pèlerinage annuel.

 

2.

Entré dans la Piazza, on oublie tout de suite la cauchemar de tout à l'heure. La Piazza del Campo est transformée en terrain. Vers le bord sont les goupes en costume médiéval, de couleurs différentes; celui vers l'entrée, en bleu foncé, joue un air de marche, la moitié sont les femmes qui battent le tambour. Le monde se met au centre de la Piazza. Entre les goupes en costumes et le monde, la piste. La Piazza del Campo est en forme de coquille, inclinant vers le sud. « Elle a l'air petit mais en réel elle est très grande, et chacun aura une belle vue pour apprécier la course. »

 

Son mari étant siennois, Laura qui a vécu ici pendant des années m'a bcp expliqué sur cet événement. Ca alors, c'est une tradition médiévale encore vivante ! C'est pas comme le spectacle du marché médiéval à Perpignan, où quelques acteurs  prennent de la peine pour vivre de 9hrs à 18hrs à la journée du patrimoine, non plus comme quelques faux soldats romains sinon les papes voire les cardinaux, gais ou mous, suant sous le grand soleil, qui errent devant l'Arena à Verona comme à Roma. C'est un événement collectif, important pour les habitants. Cela remonte dans les 1200s, où leur ancêtres vivaient en communautés qui se rivalisaient. La course était conçue pour atténuer cette rivalité, (alors les chinois devraient recommencer les combats de coqs ou de grillons !) et au début c'étaient des boeufs qui courraient...

Aujourd'hui ça n'a guère changé. A Siena la tradition de la communauté continue, de même que la rivalité(plus ou moins), malgré le reste du pays. Les enfants vont dans l'école maternelle dans les autres villes italiennes, alors qu'à Siena les enfants vont dans « l'oratoire » de leur communauté et quelques femmes, tjrs de la même communauté, s'occupent d'eux.

Les locaux participent à cette cérémonie annuelle avec honneur et, loins d'être des turfistes, bcp en donnent de l'argent pour contribuer à l'organisation. Il y en a qui se prépare toute l'année pour cette course de trois tours. Il y en a aussi qui, à l'approche de l'événment, s'entraînent pour agiter les enseignes, jouer de la marche, abattre du tambour. Puis, bcp arrivent sur la piazza, portant leur enseigne, pour supporter le représentant.

Les italiens sont foux, vous alliez dire, ils raisonnent avec leur voix et leur corps.

Faux. Ils se libèrent avec leur principe. Ils ne disent pas « Hélas c'est la vie ». Ils disent, « ô viva ! La bella vita !! » ils savent jouer sérieusement de la vie.

 

(Laura m'a parlé aussi d'une nuance entre la course du 2 juillet et celle du 16 août : la première est pour les touristes, la deuxième est pour les locaux, puisqu'on est en vacances en juillet...Vivo ! )

 

 

3.

Agitation dans la foule...il me parait que la cérémonie a commencé : la manifestation de boeufs, boeufs blancs de la région, (Laura m'a confirmé trois fois que c'est pas du coton qui les enveloppe mais bien leur peau qui est blanche...) à l'honneur de leur ancêtre qui courraient comme les chevaux...

 

Les panneaux des peintres siennois.

Un silence absolu. Incroyable pour moi : ah les italiens, ils peuvent etre aussi silentieux !

Mise en ordre. Réaction différente dans la foule.

Un cheval ne se met pas en place. Recommencence pl fois.

 

Cours ! deux tombent, un réessaie de sauter au dessus avant d'être jeté de nouveau.

Gagné, l'équipe 2 pleure. Les gens de la communauté de la 2 pleurent.

Dans un coin, un homme bat avec l'autre. On les regarde en silence.

Admiration des italiens, avec distance.

A la maison. Les enfants, les photos anciennes. Les raviolis. Le terrain de basket.





Libellés: en Bribes, in Fabula




Errant, mais vous êtes vraiment errant

©DR|Une capture à Roma


Voilà arrive un des premiers scandales de l'Expo: on n'a plus d'accès à notre site PF.fr depuis la Chine. Le lien a été coupé depuis dimanche dernier. Je pensais que c'était un problème technique à cause de quelques changements à Paris. Mais non, aujourd'hui que nous sommes lundi, premier jour de travail, on n'a toujours pas d'accès à notre site PF.fr.

Et moi je vais imagnier. C'est encore à cause de moi, ça? Je ne me gonfle pas trop en tenant cette idée? C'est parce que j'ai affiché le bâtiment de Shanghai Musée postal que les gens ont eu peur? Ou bien c'est parce que là-dessus se trouve la dédicace de M. Jiang Ze Min, précédent du Président Hu et  qui était un sujet sensible parce qu'on dit que c'était un puissant provenant de shanghai et occupait Pékin et puis occupait et Pékin et Shanghai donc un sujet tout-puissant? Moi, j'en ai aucune idée là-dessus. Ce que je sais, c'est qu'il aime faire la calligraphie et que son écriture est jolie, au moins plus jolie que la mienne si l'on m'oblige à écrire avec l'encre. Par cette raison même, et comme il a beaucoup voyagé en Chine, il a fait beaucoup de dédicace dans les sites touristiques. C'était ce que me disait un petit soldat qui m'accompagnait et me servait de guide lorsque je voyageais à Wu Yuan, dit pays natal de Jiang Ze Min. C'était une très belle évasion.

Je ne comprends pas. Le fait que j'ai affiché cette photo aurait été dérangeant? Je regrette en plus de ne pas l'avoir prise en bonne définition car dans ce cas-là, vous auriez pu voir, tout en haut de la tour, les statues qui portent un certain sens symbolique ayant trait à l'histoire de la poste et de l'expédition, en plus des calligraphies de M. Jiang, desquelles le guide en chinois que j'ai trouvé sur Internet n'a évoqué un mot. Pourquoi?

Et puis ce blocage sur un site officiel d'un pays participant de l'Expo à venir, pourquoi?

Peut-être à cause d'une petite crampe de l'index d'un certain informaticien? Alors en ce cas c'et normal. Ca m'arrive aussi de temps en temps lorsque j'envoie trop vite les méls.

Eh bien on n'a pas trop de choix sur cette planète, dis-donc.




Libellés: la Chineuse chine, post-it















10/01/2010

Golf

©Delphine Dong|la pétanque, Collioure




J'étais devant la télévision. Je changeais les chaînes et j'ai arrêté d'appuyer sur le bouton pour regarder un championnat de golf. L'amie qui m'hébergeait me demandait, ah, tu regardes  le golf? ... Pourquoi tu regardes ça?

La question posée m'a semblée intéressante. Cela m'a un peu surprise que le fait que je regardais le championnat de golf lui a paru étonnant.

Je ne sais pas. Pourquoi je regarde les gens jouer au golf?

J'ai hésité puis j'ai dit, parce que c'est classe, parce que c'est beau.


Le golf était, à ma connaissance, un sport de luxe inabordable et réservé aux aristocrates, aux gentlemen riches, aux riches de pouvoir et de fortune. Je n'avais vu jouer ce jeu que dans les séries télévisées hongkongaises qui traitaient les histoires de polar, de sentiments, de la vie familiale et commerciale des hongkongais riches et moins riches. L'image qui représentait un homme en gilet très élégant sur un grand terrain de golf impliquait de temps en temps un crime ou un complot commercial, qui souvent faisait risquer la vie de tel ou tel personnage. Et l'homme sur le terrain serait souvent mal vu et considéré comme mal honnête, hypocrite.


Par ces raisons, je n'avais jamais pensé à jouer au golf. Pas une seconde, même si j'ai consulté, avant le départ pour St Andrews, les guides touristiques qui disent que c'est un des berceaux connus de cette culture sportive et qu'on ne quitte pas ce village sans avoir joué au golf. On me proposait de m'inscrire à un stage de golf assuré par l'Université, sans qu'on ait besoin d'acheter l'équipement. Cela me semblait intéressant, toutefois il me serait inutile d'apprendre à jouer au golf car je n'imaginais pas que j'aurais plus tard 'loccasion de le pratiquer de nouveau. C'est un sport réservé aux gens d'hiérarchie sociale très haute, voilà mon idée reçue.


Je ne me voyais pas non plus pouvoir bien jouer au golf en quelques semaines. C'est un sport très raffiné, minutieux, pour ne pas dire absurde. En quoi donc  c'est attirant que les gens visent un trou situé très loin pour faire rentrer les petites bulles qui volent et qui, idéalement, y tombent suite à un swing?


C'était grâce à une chinoise avec qui je me liais d'amitié assez tard que j'ai eu cette chance d'aller sur le terrain de golf faire l'expérience. Un jour elle me parlait du golf. Elle disait qu'elle jouait régulièrement au golf, en Chine comme en Ecosse, comme quelques-uns de ses amis chinois qui étaient là faire les études de commerce. C'étaient les enfants des parents riches et entrepreneurs, c'était une catégorie de gens que j'avais très rarement connus. Je croyais que ce devraient être les enfants-rois bien gâtés, égoïstes et souvent  arrogants avec un peu désinvolture. Elle m'a fait complètement changé d'avis. C'était une fille qui avait un aura de star, d'une beauté cristalline à mes yeux, et pourtant elle était très calme,  bien douce, confiante, étudiante studieuse, et sa petite dose d'insouciance charme. 


Elle me montrait son sac de clubs de différentes têtes en fer, et elle dit, tu ne peux pas ne pas jouer au golf avant que tu ne partes. Viens avec moi, au moins essayer une deux fois. C'est l'été et il est temps de jouer au golf. Je voyais de cela une sorte d'estime que je n'attendais pas, et qui m'a été d'autant plus précieux que j'étais alors dans un état assez difficile.


On était alors toutes deux parties vers le terrain de golf, et c'était un des trajets les plus impressionnants que j'ai fait à St Andrews. C'était bien long pour y aller à pieds. Une zone très large et vide en quelques sortes, parce qu'on ne voit pas beaucoup de bâtiments. Un paysage beau et envoûtant comme la fin du monde, je ne sais plus comment en décrire.


Choisir un certain nombre de balles, récupérer les balles dans un panier, aller occuper une place parmis les quelques aires de départ délimitées. Elle m'avait déjà appris les positions de base, comment tenir la manche et comment faire le swing, de sorte que la tête du club peut au moins toucher les balles. Parce qu'il y en a beaucoup qui râtent le coup au début, faire vainement les swings alors que la balle reste là, pas déplacée d'un centimètre. Elle faisait la démonstration à plusieures reprises, puis on s'est séparé et chacun jouait de son côté.


Il était très calme alentours. Pas beaucoup de gens et les joueurs parlaient peu. Par moment on avait la chance de voir quelques bon golfeurs, d'une gesture véritablement cool lorsqu'ils faisaient un coup qui fit voler très loin la balle. Le fait que la balle soit partie dans un trou ou à côté d'un trou, ce ne fut pas une question très importante pour moi. Mon but était juste de faire partir une balle sous mon coup, comme ce qu'elle me proposait; et puis franchement, je n'ai pas une aussi bonne vue pour viser un petit trou sur cette immense pelouse qui s'étend vers le lointain. Pas un seul. Mais il faut avouer que c'est une très bonne pratique dont la valeur ne se compose pas que dans le mouvement d'une balle mais au-delà, celle de la régulation de la respiration, de la tenue du corps, d'un peu de force des bras, de la visée, de la confiance pour dessiner à vitesse une ligne droite avec le club pour emporter la balle.


J'ai fait partir toutes les balles, bien satisfaite car pour la plupart du temps, elles étaient parties au moins cinq mètres de là où j'étais. Il y avaient les coups ratés bien sûr, les balles roulaient alors moins de 2 mètres et se plantait là sur la pelouse comme une moquerie. C'était pire que les balles pas touchées, avec lesquelles on aurait encore la chance de redonner un swing.


Le temps passait plus vite qu'imaginé durant le jeu. On rangeait les affaires et on prenait le chemin de retour. La température a baissé un peu et on  sent une évidente fraîcheur de l'air même si l'on est déjà en été. Mais à St Andrews, il n'y a jamais trop de chaleur. Enfin, je devine. Une sorte d'apaisement m'occupait et c'était très agréable. iJe dis que c'était beaucoup plus intéressant que j'imaginais, je ne croyais pas que j'avais cette patience de jouer cela, que ce jeu était moins difficile que ce que j'imaginais. Elle dit qu'elle aimait jouer au golf, que cela lui aidait pour se soigner et remonter la morale lorqu'elle ne se sentait pas bien. Tu sais quoi, me dit-elle, c'est pour cela que le golf est un sport qui est important pour les hommes d'affaires et qui leur plaît. La maîtrise de soi, le sang-froid, le calme, la persistance, le tact, etc. Les acquis nécessaires dans les négociations ou les invertissements, qui sont beaucoup de stress, s'apprennent dans le golf.


J'aimais ce genre de disussion. Dans un trajet très peu connu pour moi, d'une zone qui évoque la prairie jusqu'à la mer, en passant par de petites ruelles qui traversent le centre-ville. Féerique.


Un autre jour, elle venait me parler de ses soucis sentimentaux. Triste, blessée et un peu déprimée. Je dis allons faire un tour au centre-ville. On partait alors dans un vent assez froid sous un temps couvert. Le ciel était sombre et nuageux, d'une lumière translucide qui rendait tout paradisiaque. Elle me racontait tout, et j'aimais sa voix, d'une nonchalance qui contenait cependant une émotivité indicible. J'appréciais aussi le rapprochement de cet être que j'avais à peine connu, celui-là me soulageait de ce qui me perçait dans le fond. Ce que l'on appelle l'affinité, ce n'est sans doute pas tellement une question de temps. Je l'écoutais et puis, dans l'intervalle d'un silence, je la regardais et lui dis, je t'envie de pouvoir parler de tout cela, en paix, dans une paix admirable. Ca fait du bien, je sais. Mais moi, je n'y arrive pas.


... Enfin, je ne me rappelle plus si je lui ai dit cela.


On a marché bien loin déjà, et puis, plus loin, on descendait vers la mer, y restait un instant.





Libellés: in Fabula, ExTasE



nb: Très beau commentaire, et bien littéraire. Merci Cochonfucius.





















09/01/2010

Musée postal (ii) - au plan rapproché

©Delphine Dong



Musée Postal de Shanghaï. Plan rapproché. Bonne interprétation.

Une journée remplie d'un air bien las. Mais j'ai quand même trouvé une fiche d'explication de guide de la visite au Musée postal sur Internet.Tout en chinois, je ne mets donc pas le lien ici. Et puis, est marqué dans la fiche, que c'est un bâtiment de style baroque daté de l'année 1924.

J'ai relu par hasard une partie de mes anciens billets, et me suis trouvée un peu agacée, et légèrement troublée. Les va-et-vient des petites idées folles, y aura-t-il une fin? Si oui, où se trouvera cette fin?




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Au revoir Professeur

(interprété par: Pierre Bachelet)


Il a donné son dernier cours
Les derniers mots du dernier jour
Puis l'heure a sonné dans la cour
Son sortilège

Ces quarante ans ont passé vite
Aujourd'hui le voilà qui quitte le collège
Et bien voilà les enfants
C'est l'heure , c'est mon heure , je m'en vais

On s'reverra peut-être de loin en loin qui sait
En tout cas bonne chance , bonne chance à vous tous
Bernard est-ce que tu peux essuyer le tableau s'il te plaît
Il faut toujours laisser les choses en ordre

Au revoir les enfants
Il est tard , il est temps
Mon regard vous suivra longtemps
Au revoir les enfants

Il reste devant ses élèves
Et l'un après l'autre se lève
Et cette minute est comme un rêve qu'il veut garder
Il se dirige vers la porte
En souriant pour faire en sorte de ne pas pleurer

Au revoir les enfants
Il est tard et c'est l'heure
La mémoire est dans notre cœur
Au revoir professeur

Au revoir mes enfants
Au revoir Jean
Au revoir Paul , Hamed
Au revoir Nicole
Et toi Rodolphe t'en fais pas , accroche-toi , tu vas y arriver
Tu y arriveras c'est sûr
Allez pleure pas Rodolphe , tu verras
Je vais en parler à mon remplaçant
Il t'aidera lui aussi
Il est très sympa
Allez au revoir les enfants
Au revoir professeur
Il est tard et d'est l'heure
Mon regard vous suivra longtemps
Au revoir les enfants

Au revoir professeur
Il est tard et d'est l'heure
Mon regard vous suivra longtemps
Au revoir les enfants



Source: http://www.lyricstime.com/pierre-bachelet-au-revoir-professeur-lyrics.html




Libellé: la chineuse chine, en Bribe




08/01/2010

Musée postal

©DR




C'est la première photo que j'ai pris cette année. C'était samedi dernier. 


C'est le Musée postal de Shanghai,  je ne connaissais pas qu'il existait un tel musée.


J'étais émerveillée lorsque j'ai vu ce bâtiment, c'était beau et classique, et ces façades et sculptures, dont j'ignore comment en définir, m'ont fait penser aussitôt à Lyon et à Paris. Aux gares et aux bâtiments administratifs on dirait à la française. Parce qu'au moins ça ne ressemble pas à une façade italienne.


J'irai y rendre une visite pour voir ce qu'il y a dans un musée postal. Les courriels abandonnés, dont les adresses erronées, les tampons expirés ,  les cartons postaux?


... Je suis en train d'écrire n'importe quoi là? Bref, c'est clair,  je suis crevée, il faut que j'aille dormir sans tarder.





Libellé: post-it









06/01/2010

Redésolée, en postulant les photos j'ai rendu compte que j'ai bien pris la photo sur 财/cai, la fortune, l'argent, la richesse.

N°0001 L'artisanat de la rue


N°002



N°03



N°4



Donc voilà, c'est la version complète d'une série de 4 photos que j'ai pris, il y a exactement deux mois, le soir où j'ai vu cette fille écrivant sur le pavé de la rue devant un arrêt de bus. J'ai déjà mis une photo, celle sur le thème "qi", le souffle, la haleine, l'air, la colère...

Désolée, pas de temps pour traduire.

Mais j'en fais le résumé. les essentiels se résument en quatre caractères marqués comme titre de ces copies. Tout le reste est l'argumentation, l'avertissement, les conseils, les exemples, les citations historiques:

Titre global: 养生之道    Méthodes du soin de la vie/ de la longétivité

N°1: 酒/jiu  L'alcool. Le plus fort est que l'on boit sans devenir ivre... Avant on buvait moins et on mangeait plus. Aujourd'hui, l'inverse... Mais attention! Si vous buvez trop, c'est l'estomac qui souffre. Et c'est vous-même qui prenez la mesure... L'approprié, c'est ça la perfection!

N°2: 色/se  La couleur, ou la bauté sensuelle, voire l'Eros. Pas de photos disponibles sur cela. Mais j'ai retenu la première phrase, qui dit que c'est là où se trouve le point fort des femmes. Devant Se, le héros est celui qui ne se trouve pas désemparé. (c'est-à-dire, selon mon interprétation, se montrer ni trop fort ni trop faible, ni trop courtois ni trop malveillant)

N°3:  财/cai  Pas de photos disponibles sur cela. Ni de mémoire exacte. Mais les lignes sous ce caractère avertissent à peu près ceci que la fortune peut être un élément dangereux, et que pour les sommes d'argent dont on ignore les sources, il faut s'en méfier. (Par exemple, et selon un fait divers que j'ai récemment lu, si un paquet de 100 yuans est posé devant cette fille, peut-elle le prendre? Non, elle ne peut pas le prendre. Parce qu'elle risque d'un temps de prison si une certaine personne survient tout d'un coup lui accuser qu'elle a volé, ou pire, qu'elle a pillé. Et puis, il faut surtout se méfier de la corruption, l'un des plus communs des crimes!

N°4: 气/qi  Autant garder la bonne humeur. Trop de colère n'est pas bon pour la santé.  Inutile de chercher à se fâcher. Plus de générosité et moins de soucis.  Plus on rit, bouche ouverte, et plus le printemps demeure. Sans colère, sans agacement, on ne vieillira pas.


* * *

Une variation de fait divers de toilettes:

(Devant les lavabos)

F1: Hélas, maintenant o, c'est comme ça. C'est un monde des hommes, et les femmes ne trouvent pas leurs places!
F2: Et oui, c'est ça. maintenant o, il ne faut pas avoir de l'argent. Les hommes, avec de l'argent o... tu sais, aï ya, impossible de contrôler. L'une de mes camarades, son homme gagne beaucoup, rentre tard, alors... elle se plaint, mais à quoi ça sert?
F1: Donc ya, il faut penser à travers. Avoir de l'argent, y a-t-il de mal? Pour soi-même, manger manger et utiliser utiliser, alors tout est rangé!
...

F2: Tout à fait ya! Plus on contraint, plus il s'en lasse... Acheter des vêtements, s'amuser un peu, qu'il y a-t-il de mal, est-ce pas.
...




Libellés: in Fabula, la chineuse chine, Chine est-ce Chine, Audio-Visuel, post-it.