20/01/2010

Je vous pose un éléphant

Sur la photo: 2009 Shanghai Art Fair (nom d'artiste pas noté)
ce tableau me rappelle celui d'un peintre sicilien de la Renaissance mais j'ai oublié son nom...
celui dans une bibliothèque avec un lion et beaucoup d'objets peints avec minutie...ah ah...



Xiao-bob: Vous avez dit éléphant, comme j'ai justement un éléphant dans ma réserve, eh bien je vous le pose.

Pour répondre à vos commentaires: déjà, je ne dis pas que je n'aime systématiquement pas les tableaux d'hyperréalisme. Je crois pouvoir comprendre une telle volonté de création, pourtant je n'apprécie pas les aspects artificiels qui s'y dégagent. Prenons le tableau de la fille assise que j'ai postulée, je dirais que le but principal de faire une telle oeuvre est de produire les chocs, en extériorisant des choses que le peintre a envie de montrer et mettre en relief. Certes il y est une certaine logique et réflexion, mais c'est en quelques sortes de rendre fantomatique le réel... ah, j'ai pensé à la fameuse simulation encore.

Et puis, en ce qui concerne l'histoire du modèle,..je trouve ça un peu stupide pour un peintre de peindre aussi fidèlement et réellement que possible un modèle devant lui. (c'est ce que j'essayais de faire  vainement lorsque je tentais le dessin. L'un de mes points faibles). je vois de cela une auto-supplice qui prend une certaine valeur technique, créative, productive, historique, etc.

Je pense à des portraits de la Renaissance. Les portrairistes ont certainement un modèle pour peindre un portrait. Mais un vrai portrait devrait être celui qui prend une vie, une valeur inhérente propre à lui et qui possède qch de nature différente pour qu'il devienne indépendante que le modèle. C'est simple comme le fait que l'on inspire l'O2 et expire le CO2, c'est complexe comme un miroir magique qui reflète ou illumine, ou réagit sur les "humeur" qui habite à l'intérieur du modèle.

Je pense encore à une autre catégorie de "modèle" dans la peinture: non pas les objets ou les humains, les paysages, mais un tableau. La réinterprétation ou récréation. Dans ce cadre- là j'avoue qu'il est très délicat de dire si c'est bien fait ou mal fait, et combien une telle répétition ou développement provoquera une dégradation, ou une reconnaissance, de la valeur du tableau-modèle. Une quantité considérable des tableaux exposés à cette 2009 Shanghai Art Fair ont montré cette tendance. Personnellement, je trouve désagréables les tableaux qui...disons, s'amusent avec les chefs-d'oeuvres. Et puis, (vous allez voir, je mettrai ces oeuvres en ligne plus tard) ces peintres chinois qui retravaillent les oeuvres de la Renaissance me semblent être bien simpliste, et la moitié de la valeur de leur oeuvre n'est pas dans l'art. Bref, une mise-en-oeuvre trop intentionnée, trop excitée, parfois trop criante.





Libellé: la Chineuse chine





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