J'ai souvent un intérêt particulier sur le parcours d'évolution des choses, c'est-à-dire leur histoire. Cette introduction sur la condition historique et politique de la naissance et du déclin du roman antique, cette vision même me paraît bien éclarante, ça me fait penser plusieurs fois au roman de nos jours:l'abondance de la litté-historique en question, de la litté-autobiographique ou encore de la litté-philosophique en Europe, et le déclin de la litté contempo publiée en Chine. J'affiche les notes de cette introduction malgré les erreurs de toutes sortes. Chacun en retirerait de quoi intéressant de sa part, j'espère...
Etudes grecques : le roman antique et son influence sur le roman moderne européen
26/09/07 INTRODUCTION
A étudier :
La découverte de ce qui est BEAU dans le roman grec mais aussi de leur influence sur les romans modernes européens du XVIe et du XVIIe Siècle.
I. La définition de la notion « ROMAN »
C’est un texte narratif, fictif, en prose, écrite en langue romaine, avec une langue vulgaire : « Novela »
Deux définitions :
1) l’apparition de la notion "roman" en France : fin moyen-âge. Furtière, éditeur du 1er dictionnaire français a défini en 1690 dans le Dictionnaire universel "le roman ": « ce sont des livres fabuleux (ie : fictifs) qui contiennent des histoires d’amour et de chevalerie, inventés pour divertir et occuper le temps des fai-néants (ie : lien avec l’oisiveté individuelle ; les gens du statut social médiocre n’ont pas accepté ce genre littéraire)
2) ( !!) l’INVENTION fictive qui sert à l’INSTRUITION :
« Ce que l’on appelle proprement romans sont des histoires FEINTES d’aventures AMOUREUSES, écrites en PROSE avec art, pour le plaisir et l’INSTRUCTION des lecteurs. Je dis histoires feintes pour les distinguer des histoires véritables ; j’ajoute d’aventures amoureuses parce que l’AMOUR doit être le principal sujet du roman. Il faut qu’elles soient écrites en prose(...) ; il faut qu’elles soient écrites AVEC ART et sous de certaines REGLES, autrement ce sera un amas confus sans ordre et sans beauté. La fin principale des romans ou du moins celle qui le doit être et que se doivent proposer ceux qui les composent, est l’instruction des lecteurs à qui il faut toujours faire voir la vertu couronnée et le vice puni. »
---Pivre-Daniel HUET, Traité de l’origine des romans, 1669.
II. La Genèse du Roman antique
Le roman apparaît tout d’un coup vers fin Ie Siècle av. J-C. Le genre reste ambigü, la date d’écriture n’est pas précise. Il a connu son foissonnement vers la fin IIIe Siècle.
Réf : époques grecques : Archaïque (VII-V av JC)- Classique (V-IV av JC : tragédie, Platon-Aristote, orateurs)- Helllénistique (III-II av JC : 146°av JC : Grèce devenue province romaine)- EMPIRE ROMAIN (I av JC, naissance du roman)- III ap. JC : foissonnement du roman antique : Héliodore, Plutarque, Lucien
=) Roman apparaît au moment de la faillite de la culture et du système social. (occuper du temps + instruire), cela renvoie à qqs conditions sociales de sa naissance.
III. Nécessité de la naissance du roman (vue comparative avec qq autres genres litté de l’époque : l’Epopée, la tragédie)
1) l’Epopée d’Homère :
Le genre d’épopée a pour fonction d’unir les peuples de diférentes cités à l’époque grecque. Cela n’a plus guère fonctionner sous le système impérial. Deux échecs exemplaires : une épopée de Ronsard : la Froncrade (XVIe) et une épopée de Voltaire sur la Henriade (XVIIe)
2) Théâtre de la tragédie : (Cf : la démocratie au modèle grec)
La traédie grecque est apparue à l’époque où l’Athène établie une démocratie durable. Elle a pour fonction sociale de permettre au public de s’exprimer de façon portable ??:
--les rôles typiques sont le ROI et le CHOEUR, ie groupe d’individu. Celui-ci incarne souvent un rôle de femme, de vieillard, d’esclave, etc : ce sont ceux qui n’ont pas de parôles dans la société réelle. Ils s’expriment DEVANT le ROI dans le théâtre.
--la scénographie du théâtre grec : entre le SPECTACLE et la SCENE se trouve l’ORCHESTRE (ie : Choeur, individu qui a besoin de parler). Derrière la scène est le vide/la ville (ie sans mur ni rideau) : l'invitation à projeter les grandes questions dans la vie réelle : Le spectateur voit la pièce sur la scène et la ville qui se trouve plus loin comme décor-fond.
CF : théâtre romain (voir les photos de Vérona) construit un MUR à l’arrière qui coupe la vie réele ; ce mur est d’ailleurs muni des niches des statues des Empereurs, ce qui implique une soumission à l’impérialisme.
3) Roman :
Quand les cités sont unies en un seul Empire, tous les bassins méditerranéeens sont colonisés par le roman. Tout homme est dirigé par l’empereur. Les gens n’appartiennent plus aux CITES (ie : individus), mais à l’EMPEREUR (ie : collectif)
=) Nécessité du roman :
--Les gens voyagent bcp dans tout l’empire, et l'occident et l'orient (ie: y compris le territoire de la Byzance d'après le grd Schisme), ils se trouvent tout seul ("et dans le train quand on est tout seul, on lit") : le roman occupe le temps des INDIVIDUS
--Les indivinus de solitude veulent être heureux : le roman dont le thème principal est l’amour
=) C’est dans cette société individualisée, ressemblable à la nôtre, qu’est apparu le roman. Certaines critiques le voit comme un genre bourgeois.
IV. Les périodes du roman
l Le roman Greco-Romain : (Vs Romain latin??)
--PETRONE(mort en 65 ap. JC) : Satiricon. Il a décrit une périodeinterrompue entre Greco et Romain ?? (le festin de Trimalcion)
--APULEE (2 ap. JC) : Les métamorphoses/ l’Ane d’Or (l’allusion philosophique et religieuse)
l Le roman est une notion récente dans l’histoire gecque comme dans l’histoire des gens(5 av. JC). C’est ARISTOTE qui a défini tout genre littéraire(dans Poétique)
C’est une période :
--du brassage des cultures de partout dans l’empire (et l’orient et l’occident)
--où l’histoire du pays grec est terminée (ie : plus d’individu), où les gens se contentaient de lire les oeuvres déjà écrites et que la création littéraire faisait défaut
--de l’apparition de la notion CLASSIQUE vers I av. JC : lecture des oeuvres de la Grèce classique (V-III av. JC, les tragédies, Platon, Aristote, les orateurs...) afin de garder l’esprit de l’individualité. A cette époque, la littérature avait subi d’une isolation, c’étaient les lettrés, nommés pl tard humanistes, qui récupéraient (vers VIII ap JC) les classiques.
=) Le roman sert à sortir la littérature isolée et se rend facile en parlant de l’amour et du sentiment, pour que tout le monde puisse le comprendre.
V. La définition du roman
1) déf. En grec :
--« Mythos » =Récit
--« Syntagma » : syn(avec)- tag(ranger)- ma(nom neutré) =Composition, organisation des épisodes
--« Plasma » : plas-(façonner)= fiction
--« Drama »= action (Cf : philo, religion : sans action)
2) déf. En latin :
--« Argumentum » : récit qui fonctionne sur la VRAI-Semblance (ie : possibilité d’être vrai)
--« Historia » : histoire véritable (ie : ce qui s’est vraiment passé dans la vie réelle)
--« Fabula » : fable
(Réf sur la Vraisemblance : deux genres littéraires concernés : le roman et le théâtre(comédie, comme celle de Molière)
VI. 8 romans antiques jusqu' à nos jours :
1) CHARITON d’Aphrodisias(aujd’hui : Turquie), Chéreas et Callirhoé (I av JC)
2) PETRONE, le Satiricon (I ap JC)
3) XENOPHON d’EPHESE, les Ephésiaques (II ap JC)
4) Achille Tatius (aujd’hui : Alexandie, Egypte), Leucipé et Clitophon (fin II ap. JC)
(Réf : Les noms grecs : comme ceux d’Italie : 1 nom + de ville ; noms romains : prénom+nom de famille. Achille est de règle grec Tatius de règle romain)
5) LONGUS, Daphnis et Chloé (fin II ap. JC)
6) LUCIEN de Samosate, Histoire véritable
(Réf : Le seul roman parmi les 8 qui n’a rien à voir avec l’amour)
7) Apulée (nord afrique)
8) Héliodore d’Emèse : les Ethiopiques (ie : le don du soleil) ( !!)
VII. Les codes spéciaux/ caractères des romans antiques
--Sauf Lucien, tout raconte une histoire d’amour réciproque contrariée (Cf : La princesse de Clève, Mme Lafayette)
--l’histoire se base sur un COUP DE FOUDRE entre 1 garçon et 1 fille de BONNE FAMILLE(ln: statut social)
--la succession de péripéties et le retrouvaille final, après les voyages, séparations, fauts morts, disparitions, etc
--construction linéaire : utilisation du va-et-vient du TEMPS (réf : Jacques le fataliste, D. Diderot)
--jeu de la position du Narrateur (rôle principal/secondaire, observateur, narrateur simple, etc)
--Procédé du thème (ie : manière de raconter)
VIII. Influence : passage d’un filtre étroit dans le cadre de l’Europe occidentale
(réf : le nom de la rose, U. ECO)
l Le roman a été bcp lu par les gens de l’église :D...
Ex : --Jacques AMYOT : l’éveque d’Auxerre, traducteur de Daphnis et Chloé, les Théopiques, humaniste qui transmet les oeuvres classiques
--Arvanches : XVIe, Eveque
--Fénelon de Cambrai : nourri de la littérature antique, notamment le roman
--Achille Tatius
l Ecrivains modernes influencés par le roman antique :
--Rabelais dans Pantagruel (4 livre, Chap.32)
--Madelaine de Scudéry dans Grand Cyrus (citation de Lucien)
--Honoré d’URFE dans l’Astrée (réf : film récent d’Eric Rohmer)
--Selvantès dans Don Quichot
--Racine : histoire d’amour de ses tragédies influencée par les Ethiopriques
--Voltaire : ses écrits sur le changement de la planète, etc
--Cyrano de Bergerac, Les Etats et Empire du Soleil
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1 commentaire:
J'aime bien vos notes sur l'histoire du roman. En France, on a facilement tendance à considèrer que l'histoire du roman commence à la Renaissance, ou au Moyen-Age, on oublie les Romains, Petrone, Apulée, Longus...et leurs romans en langue latine. Je suis en train de lire Hong lou meng, le grand roman de Cao Xueqin. Sa lecture me passionne, je me réveille la nuit pour le lire. Je suis frappé par l'aspect completement romanesque du livre, au sens occidental du terme, alors qu'il appartient à une tradition culturelle entierement indépendante d influences du monde greco-romain. C'est donc que la forme romanesque devait s'imposer, dès qu'il s'agit d'écrire une histoire, qu'elle serait universelle? Que, sur ce point, l'histoire de la culture chinoise rejoint celle de la culture occidentale?
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