Les nouvelles:
l'Achèvement définitif de la traduction. L'éditeur m'avait envoyé le spécimen, c'était très joli. La maison d'édition est un atelier magique. Ca m'a bien plu finalement, mais la traduction écrite pour moi est plutôt une nécessité et obligation qu'un pt boulot ou un plaisir-plaisir.
Je profite de ces jours de post-vacances et de pré-rentrée à l'écriture-lecture, à la désécheresse et aux jeux administratifs. Voilà une partie de la mise-en-texte que j'ai faite à partir des quelques lignes que j'avais écrites à gauche et à droite.
Non, je n’ai pas de position
Ca m’arrive, cet état de perte des mots. Ca m’arrive souvent quand il y a trop de belles choses( ce qu’on appelle é-paté), ou qu’il y a trop de mauvaises choses, ou qu’il y a les deux.
Pour ce mois, c’est le dernier cas. C’est bien paradoxal, j’ai l’internet cette fois, dans ma chambre de la validité d’un mois, et je laisse mon blog français. Qu’à dire ? Le rapport de mémoire m’énerve, mais je veux insister encore un bout pour finir ce que j’entends finir.
Comment dire ? Avec cet internet j’ai voulu lire des informations de la Chine que j’avais laissées pendant le semestre. C’est une année merveilleuse pour la Chine, tant de choses se sont passées, c’est en chaîne, c’est fort, il me faudra des efforts pour bien organiser les mots si je vais bien expliquer cette noirceur. Et je n’ai pas pu m’empêcher de googler l’un après l’autre, de cliquer sur un lien après l’autre. Il faut du courage pour tout reprendre. Je me suis laissée submergée dans tout ce qui est poignant, je n’arrivais plus à travailler mon rapport entretemps. Il faudrait plutôt travailler mon raison pour me calmer, et puis j’ai compris au moins ce que c’est que la schizophérie.
Mais enfin je suis dans la bonne humeur. En Italie on sourit, en retrouvant la nausée profonde on sourit. Les cieux de la campagne toscanaise m’offrent les délices, le vent frais me rafraîchit, le coucher du soleil me calme. Quand je lis sur la terrasse fin de la journée, tranquille, me mettant en face de cette lueur pleine de douceur, j’appelle de mes voeux qu’un tel moment le sera pour toujours. Rien ne vaut plus que ce soit pour toujours. Je vois cela pourtant à travers un prisme, comme dans India Song, je le vois un hors-champ de ma vie à venir : un moment aussi hallucinatoire que ce soit vrai, moment où je simule une vie disons d’écrivain.
Dans la nuit, un ciel plein d’étoiles me console—rares sont les moments où je puisse voir clairement la Grande Ourse et la voie lactée. La dernière fois que je l’avais vu, c’était sur le plateau dans la région Gan Zi, vous savez, là où un tibétain avait contesté avant d’être arrêté, lors d’une cérémonie gouvernmentale, là où un fonctionnaire mandarin avait tiré dans l’air, tout récemment.
Viva i giorni belli !! Bellissimi...
Nous sommes toutes instruites de la douleur
(un texte de M. Duras, dans les Yeux Verts, cahier du cinéma)
L’autre jour, tu as dit : « Nous sommes toutes Aurélia Steiner, nous sommes toutes farouches, nous sommmes toutes instruites de la douleur. » Cette phrase m’a touchée profondément et ensuite je me suis demandée pourquoi tu avais dit « toutes » et non pas « tous ».
Parce que je crois que nous sommes toutes, et pas tous. La douleur, chez les hommes, jusque-là, à travers le temps, l’histoire, elle a toujours trouvé son exutoire, sa solution. Elle s’est muée en colère, en faits extérieurs, comme la guerre, les crimes, le renvoi des femmes, dans les pays musulmans, en Chine, l’enterrement des femmes adultères avec leurs amants, vivantes, vivants, ou leur défiuration. J’avais cinq ans, au Yunnan on enterrait encore les amants vivants, face contre face dans le cercueil. Le mari trompé était seul juge du châtiment. Nous nous n’avons jamais eu aucun autre recours que le mutisme. Même les femmes libérées soi-disant, par leur profession. On ne peut pas comparer l’expérience de la douleur de la femme avec celle de l’homme. L’homme ne supporte pas la douleur, il la fourgue, il faut qu’il s’en éloigne, il la rejette hors de lui dans des manifestations ancestrales, consacrées et qui sont ses reports reconnus, la bataille, les cris, le déploiement de discours, la cruauté.
Maladie imaginaire (diagnostics)
--Hu dira, à partir de demain, nous aurons la démocratie ! Ô Viva-- !!!
--Mais il n’y aura pas de guerre je te dis ! Enfin...je me crois pas douée d’être sauveur du monde. Si la guerre arrivait, Shanghai serait parmi les premiers à recevoir les bombs, et moi, j’aurais suffisamment de temps et je me mettrais à côté ou au centre et j’écrirais l’histoire minutieuse du genre humain, comme Aileen Chang. Ce serait sûr que je devienne écrivain quoi.
28 août
"La Chine suivra toujours la voie pacifique. Elle est heureuse de coopérer avec tous les pays et jamais elle ne sera une menace (...) soyons clairs, soyez rassurés, la menace chinoise n'existe pas", a-t-il martelé.
http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=4061
Je refute moi-aussi que la Chine soit une menace pour le monde entier.
La Chine menace pas le monde,
au moins pas pour l’instant.
Chacun a son pari,
chacun en tire son profit.
En plus...
En plus,
Les grandes têtes ne feront pas de bêtises.
N’est-ce pas, Chirac, était content de son aéro-business ;
N’est-ce pas, les US, avaient découvert l’art d’échanges des political prisonners...
La Chine menace pas le monde,
car la menace n'existe pas dans son dictionnaire dipmomatique;
pas la menaces,
mais la coopération, la coexistence, le stratagème, l’union, la fusion.
Elle menacerait pas le monde,
Elle suffoquerait son peuple,
Dans de l’eau bien tiède...
Le vieillissement féminin
Duras avait dit que l’âge entre 20 et 25, c’était la période où le vieillissement prend sa force sur une jeune femme. Cette période est déprimante ; après, elle ne vieillira plus, ou très peu.
C’est bien ça qui se passe, qui parcourt, qui pénètre et qui remonte pour s’étendre. Une sorte de sécheresse brusque.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire