08/05/2009

Aujourd'hui une scène

m'est arrivée lorsque je me baigne cet après-midi à la piscine.

La voici:

Elle ouvrit la porte de son appartement de neuf ans et demi et sortit, l'air affligé, sans la tête retournée. Ce fut une heure du matin.

Où tu vas? Poussa un cri rauque qui vibra légèrement dans le noir. Son mari. Où tu vas? Elle reconnut la voix de sa plus chère, toujours sans la tête retournée: une voix douce et impassible, dans laquelle semblait croupir quelque chose de très aigu, aigu comme les pièces d'un verre tombé par terre.

La sécheresse de la voix de son mari l'étranglait. Elle continua à s'avancer d'un pas bien lent, un pas de malade, comme elle le fut d'ailleurs, vers la sortie sombre du couloir.

- Je vais aller prendre un peu d'air. Elle a finalement pu parler.
- ne mens pas, la voix fut toujours douce et terriblement calme, voilà, tu vois, j'ai bien retenu par coeur ce que tu m'as appris.

Et elle avança à son tour pour tenir dans sa main la main de l'autre, la traîna vers l'arrière, tranquille. Tous les trois rentrèrent dans l'appartement. Fermèrent la porte.


voilà...je l'intitule comment? MR. MONTRE. Ce serait pas mal...


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