01/01/2009

Fêter 2009 sur une poignée en acier de centième étage

Sur Facebook J’ai écrit à un ami français. Je lui dis que cette nuit, lorsque les gens faisaient le compte à rebours après un défilé des personnalités dites à la mode de l’année 2008(dont les animatrices, une super-model, une première-prix du concours design-originalité, un écrivain que j’admire, un intellectuel de lettrés, un couple cinéaste-productrice réputé mais dont les capacités professionnelles sont en dégradation, un peintre reconnu de Shanghai, une photographe mondialement reconnue, etc) au centième étage du 1e gratte-ciel de l’Asie(une tube en acier, avec une poigée qui sert du 100e étage, pour ainsi dire) dans l’édition spéciale d’une émission de l’antenne Channel Young sur la mode(du plateau ou de la vie) et à la mode comme on dit, je me sentais loin de l’Europe, ma foi, avec un an de décalage ; qu’il était vrai que j’ai reçu pour cela un coup de tristesse. Mais maintenant que l’on est du jour au lendemain, ce serait ce qu’il faut m’en réjouir.

On dit que l’année 2009 devra être « ORIGINAL » pour Shanghai comme pour toute la Chine. Ce serait un bon souhait jeté particulièrement aux jeunes designers locaux pour qu’ils empruntent en décomposant davantage les éléments à la chinoise afin de gagner en se montrant davantage à l’arène internationale que les éléments copiés-collés-imités des maîtres mondialement reconnus.

Sans savoir pourquoi, me revient à l’esprit une phrase, que j’ai lue sur l’Internet, écrite par une interprète shanghaienne à l’occasion des événements du croisement culturel sino-français 2007 pour se plaindre de son ignorance sur les oeuvres ou les spectacles programmés : « Sans culture, d’où viennent les événements (mei you wen hua, na lai huo dong ?) » ? Je ne connais pas très bien le monde de la mode (mais je le connaitrai bientôt car je suis en train de traduire un roman écrit par une agente de mannequin bien réussite, de formation littéraire et sémantique, et qui nous rapproche de la vérité de la beauté toute crue du monde du plateau à travers sa première oeuvre), mais je puis dire que, pour celui des lettres et du cinéma, cette phrase s’applique assez bien aux conditions culturelles actuelles à Shanghai, comme en toute la Chine, comme quelque part en France aussi. Par moment, on se rassemble, tout gai, pour pas grand chose. Sorte de maladie de la fête, comme l’a théorisée Georges Bataille il y a bientôt un siècle?

N’importe. Enregistrons ces mots gros, bien et fort, pour l’année 2009.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonne année 2009!