03/03/2009

Un cas de "poison contre poison"?

Je suis rentrée au bureau vers 19h hier après la conférence de presse et j'étais épatée en lisant le message concernant la vente (encore!) des têtes de rat et de lapin. Le message a été envoyé par un monsieur français parmi les membres de "Club Chine" dernièrement fondé, le message dit que ca a été un chinois qui a acheté les têtes par téléphone, ce qui n'étonnerait personne, Christie's déjà dit devant les médias qu'ils privilégierait les acheteurs de la part chinoise; le message dit ensuite que l'acheteur chinois refuse de payer, non pas qu'il s'est rendu compte tout à coup qu'il n'a pas assez d'argent, mais qu'il a fait exprès: "je crois avoir fait ce que chaque chinois va faire: je ne peux pas laisser les autres acheter ces têtes et en même temps je ne peux/veux pas payer."

Je proteste. Ce sont des propos d'ingénuité, ou d'ignorance, ou de mauvaise foi (typique hein..) Quelle logique! Un pillage-trucage du XXI siècle contre le pillage XIX siècle?! Ce bon acheteur devrait avoir trop bronzé sa tête pour faire ce geste. Stratégiquement, c'est une méthode qui ne se tient pas longtemps sauf si Christie's cède complètement et laisse les têtes retourner comme ça en dépit d'éventuelles critiques des médias françaises. Du côté chinois, M. Cai a perdu sa crédibilité/foi dans cette affaire tout en rendant pire la réputation des chinois dans le monde des business, du côté Christie's, ils auraient encore subi des critiques qui dénonceraient leur tendance de compromis et l'aspect irrégulier de cette vente qui a serré le nerf de certains gens au Grand palais.

Je dis deux choses et je stop: primo, le fait de manger les paroles me répugne et c'est l'une des choses qui peuvent le plus souvent m'énerver. secundo, le jeu ne se joue pas bien si l'on ne parvient pas à bien connaître ses règles.

Aucun commentaire: