Look out, World. Here I am.
ii) L’équipe féminine représentant l’Institut LLE que j’avais rencontrée était d’une complémentarité excellente. On était les professionnels des amateurs (comme celle du volley-ball, n’est-ce pas, Neige ;). C’est une ferveur débordée de la jeunesse et du corps de la jeunesse, un jeu où l’on joue au sérieux.
L’Entraînement régulier, accompagné de bons coachs successifs et de quelques garçons qui jouent avec nous. Entraînement nocturne. On tirait au panier un soir après l’autre pour que le tir au panier devienne presque autonome. La vitesse et la vigueur de ce sport de violence. Une fois en place on laissait toutes autres choses, y compris le fait d’être fille. Dans un match important, on se ressentait déterminé à gagner, avec plein d’acharnement voire de barbarie ; on cria, parfois hurla, à la folie. Le bonheur de courir sur le terrain, de réussir les coopérations merveilleuses dans l’attaque, de rencontrer une équipe avec qui on peut vraiment jouer, d’entendre les ovations des spectateurs.
Le bonheur d’être en équipe, de la libération spontanée. Cette impétuosité de la pulsion m’éloignait peu à peu, qui s’acheva, j’ai cru, lors du sifflement du Final en été 2005 : moment unique où, épuisée, toute l’équipe pleurait ensemble.
2. Emblèmes universitaires
J’éprouve constamment la vénération pour les années 60 de la France et les 80 de la Chine. Je crois toujours les avoir vécues, moralement. Cela fait longtemps que je crois avoir 27-29 comme âge mental, au niveau de la conception et de l’expérience de la vie.
L’ère héroïque n’est plus. Nous nous retrouvons dans le chahut des spectacles de tout genre. Mais peut-être en arrivera-il une nouvelle.