07/05/2007

Tel Quel-I

06/07/07

On dirait un week-end rempli de choc idéologique. La dernière touche au dossier sur Artaud, la discussion cinese, la venue d’un autre Papa idéal, l’élection, la dissertation, et :
-My god I’m depressed. What a crossay of humanity !
-Come on... We’re in the 21e Century, who believes in humanity ?

Il semble qu’une fois je suis sortie de ce tour de la rédaction, tout le monde vient me donner des réflexions. Je ne peux que d’écrire, ou plutôt serait-ce qu’une pulsion, passion. Qu’importe.


Ces légèretés insupportables

Sujet : Libre parole
Problématique : suis-je libre de parler/écrire ?

1)

Cause : méfie-toi, en écrivant sur l’internet. Ton IP est enregistré.
Effet : Et alors?
Cause : mais bon tu sauras pas écrire de quoi dérangeant. Toi, nous, on est rien.
Effet : Donc voilà, amusons-nous.

2)
Présupposé : Pékin n’est pas un lieu à habiter. J’y retourne jamais.
Hypothèse : Les contrôles y sont omniprésents.
Argument : On dit qu’un tel jour à un tel centre commercial, dans une ambiance tellement harmonieuse, surgit une telle fille, soudain, elle élève un panneau, criant : fa lun da fa hao ! Sou... (effet sonore) surgissent deux policiers en civil qui l’emportaient. Le centre commercial continue à être harmonieux.
Antithèse : Ca c’est l’acte artistique. Elle est post-moderne, eux ils sont post-post-moderne.
Synthèse : Ils ne lisent pas en français je crois, si ? Alors c’est fait. J’ai pas envie d’écrire en chinois pour cela d’ailleurs.

Conclusion :
J’ai de la chance de pouvoir et vouloir écrire en français. Je parle pas de ça dans le blog chinois, c’est pas encore parce que j’ai peur( j’exclus pas la mort d’ailleurs, mais pas n’importe comment) mais que : d’abord je veux pas terroriser mes amis chinois pour qu’ils me voient irrémédiablement malade et qu’ils ne me parlent plus ; ensuite j’écrirais pas pour perdre les lecteurs qui connaîtraient forcément mieux la situation.


J’ai de la chance d’être à l’étranger pour mieux connaître la Chine, comme j’avais mieux connu Shanghai en partirant à Nankin. Mais. Maintenant que l’oeil pinéal est ouvert, il saura plus refermer. De rentrer sera alors de souffrir volontairement, de prendre la sagesse de s’harmoniser. Une fois rentrée, je saurai plus prétendre que littérature sauve pour m’exiler dans les Duras, Camus, Diderot, Flaubert, Baudelaire, Kundera, non plus me laisser vagabonder dans Truffaut Godard Rohmer et Rivette.


Gouffre béant, c’est, hélas, révolu.


(C’est bon l’enchaînement ? Mal suivi ? Alors vous y êtes...)

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