07/05/2007

Déclic

04/05/07

Seulement après avoir rédigé les dossiers ai-je compris que le dossier n’est pas la dissertation mais la réflexion personnelle du cours. Seulement maintenant ai –je compris à quoi sert le directeur, quand on a seulement une idée floue, non précise, de ce qu’on va traiter.
Il te dirait pas comment ça irait mieux, il te montre les possibilités. Il ne saura pas répondre à tes questions, il imagine avec toi : « je trouve ça intéressant dans ce film, pourquoi ? Et bien selon XXX, c’est une sorte de ..., cela se voit dans le plan XX scène XX du film, la prise de vue la couleur la lumière, etc. est ... très...vraiment...».
Et c’est fait, ce court-circuit, comme si une discussion avait la magie pour réveiller qch qui était déjà dans la tête. En rentrant, je marche et je n’arrête pas à appuyer les claviers sur mon portable. En 20 minutes je suis sortie du flou et la squelette de l’écriture est faite. Reste à lire et à analyser.

Un postulat non explicite du roulement de ce programme, c’est que ce sont les chercheurs qui connaissent déjà la méthodologie(il y en a pas mal en effet), qu’ils savent ce qu’ils veulent pour leur recherche, comment travailler. On ne parle pas de la méthodologie. C’est une autonomie extrême. Alors il a fallu chercher le méthode avant la recherche. Et c’est surtout en faisant que l’on comprend vraiment ce dont il s’agit, comment le faire, et le faire dans le délai, au risque d’une ballade hors-champs, parfois un peu loin, avant de retrouver le chemin. La recherche c’est le mouvement. (mais la rédaction planifiée me semble une sorte de alphabétisation spécialisée. « Faire comprendre, argumente, c’est tout. »)
Ca peine beaucoup le début. Mais après ça on pourrait espérer un travail moins violent. On connaîtra mieux sa propre façon de travail. Moi je me coincerais pas devant la table. Faut que je lise, puis je trouve un coin sympa, lire et écrire dehors, ou marcher, me baigner, réfléchir en plein air. Les idées viendront comme ça.

(Concernant la méthodo, un grand merci à celle qui m’a désembarassée, qui me fascine avec la raison. Raison française que j’avais pas suffisamment découverte chez elle, et avec laquelle j’ai compris mieux que jamais de ce que j’écris ici : comme disait Artaud, ce ne sont que de la cochonnerie. Ou bien, atténué, connerie.)

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