23/02/2009

La vente des têtes chinoises est-elle légitime?

De la chaussure aux têtes en vente, qu'on n'en finisse jamais de parler de la blessure, l'adorazione et la tension autour de et avec ce sacré pays, mon pays, qui est la Chine.

En voilà une nouvelle affaire qui met encore une fois la France et la Chine en deux pôles opposés. D'un côté, c'est la libre circulation des objets d'art, DONT une tête de rat et une tête de lapin en bronze provenant du Palais de Yuan-ming-yuan/Palais d'Eté à Pékin, sur le marché d'enchères Christie's; de l'autre, c'est l'inacceptabilité que ces deux "reliques" qui portent l'empreinte de l'Histoire de l'opium et du fameux pillage de la troupe anglo-franançaise dans le Yuan-ming-yuan soient en vente sur le marché à l'étranger.

l'aspect juridique:

Pour la Chine, c'est chose évidemment nationaliste et c'est au-delà, car on a tant de sensibilité pour cette Histoire mille fois répétée dans les manuels historiques que l'on a presque le réflexe de s'énerver en pensant à l'invasion des armées ouesternes et au terme de la diginité nationale. S'agissant de l'interprétation chinoise des deux têtes en bronze, on sait que c'est truc symboliste, ceux qui ont la connaissance d'histoire de l'art connaissent ce terme. Alors c'est compréhensible, ce zèle pour le pays, et pourtant on n'est pas arrivé à se comprendre et on se laisse coincer devant le tribunal: endroit où l'on trouverait la solution ultime. J'ai lu quelques parts que le droit est le plus bas niveau de l'éthique, j'y crois mainenant, et j'ai compris que, malgré mon intérêt pour le droit, je n'aurai jamais autant de sentiment pour cette discipline que pour les lettres et les arts.

La vente des 8 objets d'art est en cours entre aujourd'hui et le 25 février. Si les têtes rat et lapin se mettront en vente le 25 au dernier moment de la vente, et qu'on peut en supposer une petite proportion d'annulation, c'est qu'un avocat chinois qui vit à Paris a organisé la préparation des dossiers avec une association d'avocats en Chine pour faire avancer une action urgente. Il aurait fallu avoir une bonne connaissance du droit français pour cela; et aujourd'hui qu'on met de plus en plus d'accent sur la judisprudence (qui convient bien au goût chinois), cet avocat a bien envisagé une possibilité de gagner l'action parce qu'il existe un cas exemplaire où Maroc a réussi à annuler une vente dans le contexte pareil.

L'aspect communicatif:

Ces infos m'ont été transmises par un ami journaliste qui reprend les études à Paris. Au fait, je me suis intéressée à cette affaire assez tôt vers mi-janvier. J'étais alors en stage d'une journée avec une journaliste française basée à Pékin, je suis allée faire une interview avec elle par pur hasard, et l'homme qui nous recevait était l'avocat qui est initiateur d'une association d'avocats qui ont pour vocation de faire retourner les anquitités chinoises perdues à l'étranger: c'est bien idéaliste, comme lui-même a affirmé, et c'est en suivant les quelques cas réussis selon la loi anglo-saxonne qu'il a décidé de faire ce geste. La difficulté en est évidente, dit-il, celle de la communication des aspects culturels et juridiques. J'ai dit qu'il y aurait sans doute les gens à Paris qui pourraient aider, au moins sur la première moitié des problèmes.

J'ai proposé cette affaire au journaliste à Paris sans beaucoup d'espoir, ce fait du bien à la santé lorsqu'on fait qch alors qu'on en porte peu ou pas d'espoir. La réponse du journaliste d'il y a trois jours m'a été inattendue. Je n'ai pas pensé qu'ils ont pu contacter un avocat pour s'engager à l'action. Et puis, un communiqué en chinois m'est parvenu pour que je traduise en français.

J'ai eu de la peine pour le finir, car ca a été d'un ton qui ne m'est pas du tout familier. J'ai dit en renvoyant le texte que c'était presque bon. Puis lorsque j'ai vu le communiqué finalisé, dont j'ai bien apprécié l'aspect argumentatif, je me sens assez contente de voir que la moitié de mon texte a été modifié. Sans avoir besoin d'en faire la comparaison, j'ai compris que mon texte ne peut pas être pris car mon hésitation sur l'affaire même se lit entre les lignes: je confirme que de faire une action pour empêcher la vente est geste brave, qu'il faudrait hausser le ton pour au moins faire savoir ce que signifient ces deux têtes pour les Chinois, pour rappeler l'Histoire; mais j'affirme en même temps le bon droit de possession, selon la loi française bien sûr, de la part d'YSL de ces têtes(ce serait comparable avec le cas des parents adoptants qui ont le droit de garder leurs enfants qui ne sont pas obliger de retourner vivre avec les parents qui leur ont fait voire le monde) et je ne suis plutôt pas optimiste pour la réussite de l'action . Si le retour des têtes devenait un cas juridique, de nombreux musées européens s'en serviraient pour se mettrent à accuser l'un à l'autre et faire retourner les oeuvres d'art dans leur propre pays: la France à accuser l'Allemagne, l'Espagne, les Flamands à accuser la France, l'Italie, les Royaumes-Unis et la France à s'accuser l'un l'autre...

Les pays n'agiteront certainement pas comme tel, il y aurait une certaine exception des oeuvres d'art qui les en épargne (et que, pardonnez-moi, je ne sais préciser davantage). Et puis, faisons un saut au gouvernement chinois, les messages que j'ai reçus m'impliquent que le gouvernement s'en fiche plus ou moins de cette vente, les avocats volontaires ne peineraient pas autant pour les démarches juridiques s'il y avait les soutiens /aides de la part des autorités du pays, sans parler que le gouvernement a d'autres choses à s'occuper en ce moment où l'économie s'inquiète de plus en plus. Tout le monde sait bien qu'on ne peut que/il faut bien mettre de la pression, quel que soit le résultat.

l'aspect journalistique:

La diffusion du communiqué de presse, envoyé au nom de l'association Amis du Printemps, est très souhaitée par l'ami journaliste. Je n'ai pas pu le faire à ce début de la semaine où je me laisse bombarder par les méls; le soir, au moment où je prépare ce billet, je lis déjà plusieurs articles sur ce texte et sur l'avancement de l'action qui se déroule à Paris.

J'ai particulièrement aimé ce qu'a écrit Pierre Haski sur le site Rue89 (cliquez ICI pour lire le texte), une longue analyse écrite avec passion. Et ma première réaction, curieusement, c'est que j'ai finalement compris la différence entre la communication et le journalisme! Ca égare le sujet, mais ca a été ce dont Haski parlait à l'occasion d'un séminaire du Festival photo-journalisme Visa pour l'Image à Perpignan l'été dernier, un topic qui angoisse les professionnels en temps actuel et qui fait partie des dites "crises de la presse écrite". De ma part, je crois pouvoir dire que le journalisme, le VRAI, c'est analyse de toute part, clarification de tous les faits et mise-en-contradiction de tous les points de vue, tout se faisant avec l'objectivité et droiture (si ça existe).

Dans le texte de Haski, une possiblité de compromi est déjà prononcée, comme dans plusieurs d'autres médias: offrir à la Chine ces deux têtes comme cadeau, car au final, ces deux têtes ne valent pas tant que ça pour Pierre Berger. Mais alors ce bon monsieur Berger a laissé entendre dire que lui offrira ces têtes à condition que la Chine améliore la condition de droit de l'homme.

"Absurde." commente Haski. De ma part, le propos de Berger m'a fait rire. La bonne volonté de M. Berger, qui s'est engagé à soutenir les étudiants sortis de l'affaire tian-an-men de 1989, serait indéniable, mais avec une dose d'arrogance, et en même temps simple, pour ne pas dire romantique (voilà le mot qui agace parfois les Français qui vivent en Chine). La condition humaine en Chine a tant à améliorer, il est très vrai, mais pourquoi lui, il imite aussi fidèlement son Président? L'amélioration du droit de l'homme en Chine ne se fait pas en mettant deux choses qui n'ont pas tant à voir aux deux côtés de la balance, et s'il voudrait y contribuer, il lui aurait fallu faire autrement: faire les expos, par ex, sur l'art, sur l'Histoire, sur la connaissance de l'art, ou du marché de l'art, pourquoi pas.

Ce serait du délire de proposer n'importe quoi en pensant tout toute seule. Toutefois, s'agissant de la vente des têtes, une solution m'a semblée bien acceptable: offrir les deux têtes aux musées de l'art chinois/asiatique à Paris. Il n'y pas qu'un musée parisien au choix: Guimet que j'ai connu grâce à une française sinophone(?), et Musée Cernuschi dont un Chinois à Paris a mis du lien dans sa réponse au communiqué. Si cela soit fait, tout le monde sera content. Les Chinois se caleront un peu si l'on explique l'idée de l'exception culturelle, le gouvernement chinois se contenterait de ne pas y mettre la pression, les diplomates français n'auront pas à serrer le nerf, le public français et européen aura l'occasion d'aller voir ces têtes chinoises et connaître un peu la civilisatoin/l'Histoire chinoise, et Pierre Berger, tout comme ce qu'a écrit Haski, aurait pu donner une très belle leçon humainitaire et historique à la Chine, par sa tolérance et sa générosité (ex. du don/mécénat que les riches chinois sont absolument invités à suivre!), avec éventuellement la citation de Hugo qui accompagnerait son joli geste:

"L'empire français a empoché la moitié de cette victoire, et il était aujourd'hui, avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du palais d'été? J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée."


Mais existe-il un idéal qui se rend réel?


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Infos Presse:

-Pour consulter le communiqué en question: cliquez ICI (fr/cn)
-Infos AFP actualisées: cliquez ICI

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Toute cette agitation est bien vaine. La Révolution culturelle a détruit infiniment plus du patrimoine chinois que les troupes anglo-françaises en 1860... Nous sommes là au plus épais des tensions sino-françaises, et les propos de M. Bergé ne sont, si je puis me permettre ce facile jeu de mots, que la réponse du Bergé à la bergère (l'actuel gouvernement chinois auquel, pas plus que lui, je n'aurais envie de faire plaisir...)

Delphine a dit…

Merci Oncle Bernard d'avoir rappelé la révolution culturelle, il est normal que dans les "debates", on évite toujours les augumentations non favorables à son côté. Le côté chinois verrait moins la similitude des faits (pillage/destruction) que la différence intérieure/extérieure.

En revanche, je ne vois que l'agitation soit vaine.Il est à faire qch quand on tombe sur le bon moment. Le retour des antiquités est peu possible, certes, et pour moi ce n'est pas le plus important. L'important serait ce que les gens apprennent à s'exprimer tant qu'ils le peuvent, et de ma part d'apprendre à s'y réfléchir, bien que l'aspect indécis m'occupe de temps en temps.

Le propos de Bergé n'est pas une "réponse" pour moi, ou par défaut une réponse à côté. C'est juste un dire de loisir et qu'on ne prenne pour sérieux. je vois cettte attitude un peu comme celle des chinois qui se battent contre Carrefour parce que Sarkozy a rencontré DalaiLama.

Quant au "plus épais des tensions sino-françaises", je crois que ça n'a pas eu lieu, au moins pas pour le moment, et pas sur le plan politique au sens strict. La France ne serait pas vue comme pire qu'avant car elle est déjà été suffisamment méchante au yeux du public chinois :p Et ce sujet historique ne serait pas plus sensible que celui du Tibet actuel et de la crise mondiale qui est en train d'affecter la Chine.

Et puis, du côté français,il est à faire confiance à certains journalistes et à certains diplomates français, qui sont dits très compétents de pouvoir réduire les problèmes face à la dureté du gouvernement chinois.

Delphine a dit…

pour info, la vente est sûre maintenant. L'avocate à paris (c'est une femme, je me suis trompée dans mon billet) a perdu le procès comme qu'elle avait supposé, parce que l'accusant est juste une association et ne représente pas "l'intéret public",etc.

C'est justement ce qu'a dit M. l'avocat à Pékin que j'ai rencontré, il a dit que la seule possiblité de gagner le procès, c'est que le gouvernement/un service public soit l'accusant.Vu le résultat, les autorités centrales ne s'est certainement pas impliquées dans cette affaire.

Cette affaire a donc plutôt produit les tensions morales(quelques ridicules soient-elles, ça existe..) que les tensions politiques.

Anonyme a dit…

Il faut que tu saches que les musées européens comportent beaucoup d'oeuvres pillées chez les voisins ou lors les guerres coloniales. Parmi les cas les plus célèbres, on peut citer les frises du Parthénon ou la pierre de Rosette (que Bonaparte avait pillé en Egypte, mais que les Anglais lui ont repris !). Le tout est aujourd'hui au British Muséum, mais on pourrait en dire autant sur le Louvres. Le sujet des restitutions est donc très sensible en Europe, et on ne peut guère imaginer de solution juste. C'est aussi pour ça que la réclamation sur les deux têtes a été très mal jugée ici, d'autant qu'elle était juridiquement sans fondement et que les avocats le savaient. Il s'agissait donc de stigmatiser une fois de plus la France, et ça a été compris comme ça, par exemple par le journal le Monde, qui a une très grande autorité morale. Cet épisode n'a pas amélioré l'image de la Chine ici, qui est très négative, et pas seulement à cause du Tibet, même si la cause du Tibet est très soutenue en France (rendue entre autre populaire par des films comme "Kundun", "7 ans au Tibet", ou "l'enfance d'un chef", etc...). L'attitude à adopter vis à vis de "l'actuel gouvernement chinois" (j'aime bien cette expression, car elle ne vis pas le peuple chinois, auquel on n'a pas demandé son avis démocratiquement, et elle laisse l'espoir que ce gouvernement puisse changer) divise l'opinion française, schématiquement entre ceux qui veulent faire des affaires et se moquent des droits de l'homme (très minoritaires) et ceux qui sont attachés aux droits de l'homme ou qui ont peur de la Chine (délocalisations d'activités, faible qualité ou dangerosité des produits importés, etc.). L'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, souvent moqué et peu populaire, est considéré comme un "pro-chinois" avec des motivations mercantiles. Ses réce,tes initiatives, téléguidées par Sarkozy pour "recoller les morceaux" avec le gouvernement chinois, sont très mal jugées par la majorité des gens. M. Raffarin vient du monde des affaires (par sa profession), et ne l'a pas complètement quitté... Mais il faut rester optimistes, et c'est vrai que la crise économique peut modifier les situations. J'espère seulement que ce ne sera pas aux dépense des droits de l'homme et du peuple tibétain... Tu vois que ce n'est pas si facile, en France, d'aimer comme moi à la fois la Chine et le Tibet tout en étant attaché aux principes de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (qui est la barrière entre la civilisation et la barbarie)...

Delphine a dit…

Merci bcp de vos remarques qui m'ont fait davantage rendre compte que les points de vue se varient vraiment, parfois étonnement, selon les territoires.

Je comprends bien la sensibilité du sujet des oeuvres d'art pillées dans les musées européens, quant à l'aspect juridique, permets-moi de répéter que la perte du procès est avant tout conséquence de l'engagement non suffisant de la part du gouvernement chinois qui a renoncé à devenir accusant pour rendre plus légitime cette action urgente.Vu ce non-agit, les engagements des medias chinois ne portent certainement bcp de sens sur cette affaire même. Mais en revanche ils constituent sorte de stimulation qui s'effectue plutôt à l'intérieur de la chine où habitent leur lecteurs/spectateurs.

A part ça, tu vois que ce n'est pas facile pour moi non plus d'aimer à la fois la France,la Chine, le Tibet compris,de donner un jugement net sur cette vente alors que je me trouve en chine et que je travaille en ce moment pour la France dans les manifestations culturelles-diplomatiques :p

中鈞 a dit…

Je ne crois pas en tout cas que la Chine ou le Peuple chinois ait quelque droit que ce soit sur ces objets selon le droit existant auquel la France est soumis.

Ainssi, je propose de promouvoir un droit international qui interdit toutes commercialisations des objets culturels acquis de manières douteuses. C'est à la fois une action morale et une action juridique.

Anonyme a dit…

Thierry, vous avez raison, mais c'est un vaste problème auquel se trouvent confrontés les collectionneurs et les conservateurs de musées. En Europe, par exemple, se pose la question des biens juifs spoliés par les Nazis, dont beaucoup sont dans des collections publiques, acquis de bonne fois, mais malgré tout restitués quand on retrouve les héritiers légitimes. Et comment savoir qu'une oeuvre a une origine "douteuse" ? On ne connaît pas toujours exactement le pédigrée des objets ou des tableaux. Il est par contre à peu près certains que tous les objets archéologiques en vente de par le monde sont le produit de pillages. Par ailleurs, des pays comme le Népal ou le Cambodge (André Malraux !) ont été la proie de trafiquants pendant de nombreuses années. Les "arts premiers" ont fait l'objet de razzias pendant la période coloniale en Afrique notamment. J'ai moi-même longtemps collectionné l'art tibétain, mais j'ai arrêté il y a longtemps en comprenant que la majorité des pièces qui ont envahi le marché à l'Ouest dans les années 70-80 provenaient de la destruction des monastères.

Delphine a dit…

Merci Thierry pour le commentaire. Tu as raison,je ne pense pas non plus que les francais n'aient pas le droit de vendre ces deux objets: d'ou mon hesitation lorsque je faisais la traduction dudit communique.Je crois que,s'agissant du droit de la possession,les dommages causes en periode de guerre ne sont pas couverts par la loi,tout comme les assurances-bagages ne sont pas en charge de compenser les pertes des valises en cas de guerre,de catastrophes naturelles.
Le passage du moral vers le juridique que tu proposes est certes bien logique,pourtant je rejoins Bernard sur la qustion. La notion "objets culturels acquis de manières douteuses" me semble trop vague pour definir les objets en cas de litige,du point de vue legislative (je parle de ca alors que je n'ai jamais fait du droit...).Cq risaue de tout confondre,et comme Bernard l'a remarque,un grand nombre d anciens objets sur le marche de l'art,en europe comme en chine,seraient mis en cause parce qu'ils sont pilles dans la guerre, ou sont offerts comme cadeaux diplomatiques par les puissants des anciens regimes,possedes a son gre dans les incidents politiques telles que les revolutions,circules dans la fraude,pris pour les reproductions et vendus bon marche, etc. Cela troublera le marche de l'art et l'interet des riches-puissants/collectionneurs-amateurs de l'art(qui est tjrs lie au pouvoir,mais passons),d'autant que tu empruntes le terme d"interdiction de vente";sans parler des problemes diplomatiques qui se multiplieront au cours de la redistribution systematique et internationale.
C'est pour cela que je vois plus justicieux de motiver plutot le moral(dont l'effet de la campagne mediatique) que le droit qui me semble sujet delicat.
Et puis, en suivant un peu l'actualite,il me parait que de negocier les moyens de retour au nom de l'UNESCO est l'une des solutions les plus realistes parmi les ideaux,au sujet de la restitution.
Dans tous les cas,l'interet dans cette affaire a mon avis est d'avoir mis en avant ce genre de probleme.Une seule affaire ne suffit certainement pas pr en faire un systeme juridique,mais une convention internationale a ce sujet serait tjrs a envisager.

Delphine a dit…

Pour varier un peu et pour rigoler:
http://www.mediapart.fr/club/blog/jordan-pouille/260209/le-rat-et-le-lapin-de-berge-ont-ils-vraiment-agace-les-chinois

Delphine a dit…

Je viens de lire le billet d'Ebolavir que je lis de temps en temps, je crois que cet article, bien illustré, complète la vue sur cette affaire, et l'interrogation sur les musées chinois m'a surtout intéressé:

http://ebolavir.blog.lemonde.fr/2009/02/24/le-rat-et-le-lapin/#comments